Contexte
Après plusieurs événements météorologiques graves au Mozambique, qui ont touché des millions de personnes au cours du 21ème siècle, il est urgent d’identifier des stratégies et des activités pour minimiser ces effets. L’inondation de Mocuba en 2015, dans le bassin de la rivière Lincungo, a été la plus dévastatrice de ces 70 dernières années au Mozambique et a entraîné la mort de plus de 2700 personnes et touché des milliers d’autres. L’objectif de ce projet était d’identifier des stratégies d’adaptation pour la population vulnérable vivant dans le bassin fluvial de Licungo.
Description
Pour minimiser les effets des inondations et les pertes de vies humaines, un programme de formation destiné aux comités locaux de gestion des risques a été mis en place et dirigé par l’INGC - Institut national de gestion des catastrophes naturelles. Le programme était divisé en différents étapes de formation:
- Cartographie des risques pour identifier les zones les plus vulnérables de Mocuba en cas de futures inondations
- Formation pour identifier les itinéraires d’évacuation les plus appropriés dans les zones à risque
- Simulations de sauvetage incluant des exercices de premiers secours
Impact
Le projet a permis d’introduire des mesures d’adaptation au changement climatique en lien avec les inondations de la rivière Licungo. Les zones considérées comme présentant un risque élevé d’inondation sur les rives de Licungo sont désormais utilisées pour la production de légumes afin
de décourager le retour de construction de maisons dans ces zones. Cela devrait permettre de réduire le nombre de morts lors des futures inondations et d’éviter des dommages importants aux habitations. Les victimes survivantes des inondations de 2015 résidant dans des zones à risque ont reçu un soutien pour la reconstruction de leurs maisons dans des zones de réinstallation moins susceptibles de subir des inondations. Cependant, un soutien supplémentaire est nécessaire pour améliorer leur vie.
Enseignements Tirés
Lors de la mise en oeuvre d’un projet similaire, il faut être conscient que le changement climatique est un processus progressif, mais que les mesures de réduction des risques de catastrophe visant à atténuer les événements extrêmes potentiels futurs sont un investissement nécessaire. Il est important de continuer à trouver les meilleurs moyens d’adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophes afin d’éviter que les effets négatifs n’aggravent la vulnérabilité et la pauvreté en Afrique. Nous devons transformer les difficultés en défis et en opportunités