Contexte
Le Mozambique est essentiellement une économie agricole, 85 % de sa population étant engagée dans l’agriculture. En raison de sa situation géographique, le Mozambique est sujet aux catastrophes naturelles (sécheresse, inondations et cyclones), qui ont un impact économique
et social important sur la vie humaine, l’agriculture et les infrastructures. Le cyclone Idai de 2019 a été l’un des pires cyclones tropicaux jamais enregistrés à toucher l’Afrique et l’hémisphère sud. Mettant en garde contre une « crise alimentaire » imminente, plusieurs organisations
non gouvernementales (ONG) et agences internationales ont exhorté les donateurs à aider les familles touchées en leur achetant des semences et des outils pour les aider. Il est considéré que les variétés améliorées distribuées dans le contexte de l’urgence n’étaient peut-être pas adaptées aux besoins des petits producteurs les plus pauvres car elles nécessitent des apports élevés. L’objectif du projet était de cartographier et de documenter les sources des semences pour le programme de reconstruction face à l’insécurité des semences dans les communautés touchées par le cyclone Idai dans le centre du Mozambique.
Description
La principale question de recherche est de savoir le type de conséquences qu’ont eues les variétés de semences distribuées dans le cadre du programme de reconstruction après le cyclone Idai sur l’accès des agriculteurs aux semences après le cyclone.
Nous avons utilisé une approche de recherche qualitative à travers deux groupes de discussion avec 20 agriculteurs affectés (8 hommes et 12 femmes). Des responsables gouvernementaux ont également été interrogés dans le district de Sussundenga. Les résultats suggèrent que les semences distribuées dans le cadre du programme de reconstruction des communautés touchées par le cyclone Idai n’ont pas changé les habitudes d’accès aux semences. Les semences locales représentent un
aspect important du renforcement de la résilience des agriculteurs. Alors que les autorités agricoles locales continuent de fournir une assistance aux personnes touchées, les producteurs ont identifié la lutte contre les parasites des entrepôts comme une priorité essentielle pour renforcer la résilience des ménages.
La conclusion est que la capacité des agriculteurs à utiliser les semences comme mécanisme de résilience devrait être renforcée par des formations sur la lutte contre les parasites des entrepôts et la gestion de la chenille légionnaire d’automne.
Impact
Les résultats de l’étude ont été diffusés aux processus de prise de décision au niveau local à l’avenir, et aideront le gouvernement dans le processus d’acquisition de semences dans les futurs programmes de réhabilitation.
Enseignements Tirés
Les connaissances locales jouent un rôle important dans l’atténuation des risques et le renforcement de la résilience face aux catastrophes naturelles.