Améliorer la prise en compte du genre dans les processus de dialogue sur le changement climatique au Kenya

Contexte

Depuis des années, on supposait que les effets négatifs du changement climatique et les efforts pour les atténuer avaient des effets similaires sur les femmes et les hommes. Cependant, le monde a progressivement reconnu que les femmes et les hommes vivent différemment le changement climatique et que les inégalités entre les sexes aggravent la
capacité d’adaptation des femmes. Il a également été reconnu que les femmes sont des acteurs importants du changement et qu’elles détiennent des connaissances et des compétences significatives en matière d’adaptation, d’atténuation et de réduction des risques liés au changement climatique. Cela fait d’elles des agents essentiels du changement, mais elles sont les moins impliquées dans la planification, l’élaboration des politiques et la prise de décision. Compte tenu de la mise en oeuvre de l’Accord de Paris et des Objectifs de développement durable (ODD), il est important d’outiller les femmes leaders qui se sont engagées
dans le processus afin qu’elles puissent élaborer de bonnes stratégies sur la manière d’accroître leur participation aux processus de dialogue sur le changement climatique.

Description

Les méthodes adoptées dans la mise en oeuvre du projet étaient la table ronde consultative et le dialogue de facilitation. Ces approches comportent la collecte, le partage et l’utilisation d’informations et de ressources existantes sur le genre et le changement climatique, telles que des études de cas, des résultats de recherche, le partage d’histoires convaincantes et basées sur les faits pour inspirer des changements dans les politiques et les pratiques. Elles comportent également le recours aux jeux de rôle, les travaux de groupe, les présentations, les discussions, la théorie des jeux, une cartographie des parties prenantes et la dynamique du pouvoir avec la sphère d’influence ainsi que les impacts en utilisant les
éléments des outils du système d’analyse sociale (SAS2). Cette approche s’est avérée efficace car elle a permis de faciliter l’échange de connaissances et de perspectives diverses sur le genre et le changement climatique aux niveaux national et régional, et de déterminer les groupes qui sont touchés et leur niveau d’influence pour entraîner le changement. Le projet a contribué à une meilleure compréhension du rôle des femmes
et des hommes dans les négociations sur le changement climatique dans la mise en oeuvre de l’Accord de Paris, ainsi qu’à une meilleure compréhension de l’état d’avancement des négociations sur le changement climatique. Lors d’une réunion post-projet, il a été jugé utile et très utile de relever et d’analyser la prise en compte des questions de genre en lien avec le changement climatique et la prise de décision.

Impact 

Augmentation du niveau de participation des femmes : dans les processus de dialogue sur le changement climatique avec une meilleure compréhension des impacts différenciés du changement climatique selon le sexe ; présence de femmes à des niveaux organisationnels plus élevés et contribution plus importante des femmes en termes de génération
de contenu/de participation aux processus décisionnels. Le nombre d’hommes et surtout de femmes dans la délégation kényane aux négociations/réunions nationales et internationales sur le changement climatique a augmenté depuis 2017, et certaines des femmes bénéficiaires
de ce projet participent désormais activement aux négociations et réunions sur le climat.

Enseignements Tirés

Une bonne analyse de l’écart hommes-femmes et l’observation des tendances dans les négociations sur le changement climatique au niveau national et international jouent un rôle clé dans la conception d’interventions/d’actions sur mesure qui contribuent à réduire les inégalités entre les sexes dans les négociations sur le changement climatique. Un projet d’intervention bien conçu qui donne des moyens d’action à un petit groupe de personnes peut promouvoir des actions plus importantes et provoquer un changement positif au-delà de la durée de vie du projet.cussion graves du changement climatique.